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Politiques de développement rural

Le Schéma directeur du développement rural (SDDR-2000) et la Loi d’orientation agricole (LOA) sont les instruments de mise en œuvre de la politique nationale de développement rural. Le SDDR prônent la « la solidarité envers les populations les plus défavorisées, plus particulièrement envers les femmes et les jeunes ruraux, les régions du Nord et autres régions défavorisées, à travers le respect du principe d’équité et la mise en œuvre d’actions spécifiques de lutte contre la pauvreté » Cette option vise à promouvoir le rôle des femmes et des jeunes ruraux et à soutenir les mécanismes de solidarité en milieu rural. Cependant, les différents programmes issus du SDDR ne prennent pas en compte les besoins et intérêts spécifiques des femmes handicapées en matière d’exploitations agricoles. Par exemple, le Programme de restauration de la fertilité des sols ne comprend ni d’orientations ni de mesures pour les femmes de façon générale, ni pour les femmes handicapées de façon spécifique. Les femmes sont touchées au premier plan par cette problématique en raison de la pauvreté des terres qui leur sont allouées et des faibles ressources dont elles disposent pour les mettre en valeur. Cette vulnérabilité se trouve beaucoup plus accentuée dès lors qu’il s’agisse de femmes handicapées. La Loi d’orientation agricole : Elle est une opportunité pour les femmes agricultrices. Un des objectifs de la LOA est « la promotion économique et sociale des femmes, des jeunes et des hommes en milieu rural et périurbain. Elle accorde une attention particulière aux femmes et s’appuie sur la solidarité, l’équité et le partenariat, toutes choses favorables à l’établissement d’une égalité dans le secteur. Elle privilégie la promotion des jeunes, des femmes et des groupes vulnérables dans l’exploitation agricole (article 24). Bien qu’elle prévoie des Espaces de Concertation, de Dialogue et de la Communication favorisant la participation de tous les acteurs concernés, la représentation de toutes les catégories sociales notamment des femmes handicapées et des femmes de façons générales n’est pas garantie à travers des mesures spécifiques. En effet, les titres IV et ses neuf chapitres, et V et ses 8 chapitres qui portent respectivement sur les facteurs de production ainsi que les productions et les marchés ne présentent pas de dispositions ni de perspectives spécifiques aux femmes et aux jeunes. Outres ces dispositions n’ignorent complétement la situation de vulnérabilité des femmes en situation de handicap.

Association Malienne pour la Sauvegarde du Bien Etre Familial §§ N°0088/000764 MATC§§